Chômage des Frontaliers : La Réforme Abandonnée

Le projet de réforme des indemnités chômage pour les travailleurs frontaliers, qui prévoyait une réduction significative des allocations dès le 1ᵉʳ janvier 2025, a été abandonné.

 

Quel était le but de cette réforme ?

La réforme visait à diviser par deux les montants des allocations chômage versées aux frontaliers, en réponse à un coût jugé excessif par l’Unédic, estimé à environ 800 millions d’euros par an.

Pourquoi cette réforme a-t-elle été perçue comme problématique ?

Elle menaçait la sécurité financière des frontaliers en cas de perte d’emploi, en réduisant drastiquement leurs indemnités, ce qui a suscité de vives inquiétudes parmi les milliers de travailleurs concernés. En effet, leurs charges sont en général à la hauteur des revenus perçus. Réduire de manière très importante les allocations chômage ne permettrait plus aux frontaliers de faire face à leurs crédits immobiliers ou encore leurs loyers par exemple.

Quelles étaient les changements envisagés par le gouvernement ?

Le gouvernement français avait exploré des options telles que le durcissement des conditions d’indemnisation, notamment en radiant les frontaliers après deux refus d’offres d’emploi « raisonnables » et en recalculant les allocations sur la base des salaires français, généralement inférieurs à ceux perçus en Suisse.

Quelle est la situation actuelle pour les travailleurs frontaliers ?

Avec l’abandon de cette réforme, les travailleurs frontaliers continueront de percevoir leurs indemnités chômage selon les modalités actuelles. Pour rappel l’allocation chômage est de 57 % de la moyenne des 24 ou 36 derniers mois du salaire brut convertie en euros selon le taux en vigueur au moment du calcul des droits.

En conclusion, l’abandon de cette réforme représente un soulagement pour les travailleurs frontaliers. Cependant, la question du coût de ces allocations pour l’Unédic demeure un sujet de débat et de nouvelles propositions de réformes pourraient émerger pour tenter de trouver un meilleur équilibre financier.